Rencontre avec Aymeric Dognin, qui est passé par le B2B avant de se lancer dans une aventure : vous proposer des séjours dans des monastères…
Quelle était ta vie d’avant ?
J’ai la chance de démarrer ma vie professionnelle à 23 ans dans une multinationale américaine où j’apprends le métier de commercial. Au bout de 6 années, je suis expert en vente B2B dans le domaine financier. Les résultats sont excellents et la rémunération suit.
Et c’est à ce moment-là que je me sens poussé à partir. Pourquoi ?
Eh bien en résumé : « je me suis prouvé et j’ai prouvé aux autres que j’étais capable d’occuper un poste en salarié d’une grande entreprise. Le temps est venu maintenant de répondre à mes aspirations profondes, d’aller à la conquête de mes rêves et de trouver un sens nouveau à mon activité professionnelle ».
Je change totalement de cap et me dirige vers le bénévolat. Je rejoins début mars 2010 une œuvre caritative et m’envole pour l’Inde où je resterais 19 mois. Je suis travailleur social et demeure avec deux autres volontaires dans un quartier pauvre de Chennai (ville située au sud-est de l’Inde). Je visite les familles, rends visite à des personnes malades, souris aux enfants vivants dans la rue. Je découvre, non sans difficulté, la gratuité du temps donné pour les autres. Je fais aussi une découverte spirituelle forte et me renouvelle dans ma foi chrétienne.
L’élément déclencheur ?
A mon retour en France, fin 2011, je reprends une activité professionnelle à Paris au sein d’entreprises moyennes, mais peu à peu je ressens profondément en moi le désir de mettre mes compétences au service d’un projet qui me tient vraiment à cœur et j’ai envie de parcourir le monde.
C’est au printemps 2016 que je décide enfin de me lancer dans l’entrepreneuriat. Entre temps, j’ai rencontré la femme de ma vie et nous nous marions à l’automne 2016.
Plus que le fait de devenir entrepreneur, c’est avant tout l’idée du projet qui déclenche ma prise de décision. Et c’est en Thaïlande que cela se passe. Suite à la rencontre avec un prêtre catholique, je me pose les questions suivantes :
Comment partager ma joie de faire une « halte spirituelle » dans un monastère et d’aller à la rencontre de personnes engagées et authentiques, comme les moines/moniales ?
Comment faire découvrir le patrimoine culturel et spirituel d’une région et permettre la rencontre avec des artisans ?
Où trouver un cadre propice pour se ressourcer, déconnecter, recharger les batteries pour mieux vivre avec soi et avec les autres ?
L’idée est là : je vais organiser des séjours de découverte du patrimoine et des temps de ressourcement avec hébergement dans les monastères. Mon projet est lancé : il s’appelle MonaStay. Cerise sur le gâteau, je vais pouvoir voyager pour développer mon activité !
Et maintenant ?
Jour après jour, je construis mon projet, l’affine, organise les premiers séjours dans des monastères, créé le site Internet (www.monastay.fr) et communique dans les salons, sur les réseaux sociaux : le quotidien d’un entrepreneur est déjà un voyage en soi avec des multiples rebondissements… En tous les cas, l’entrepreneuriat est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour pouvoir traiter tous les jours d’un sujet qui me passionne et rencontrer des personnes qui m’inspirent. Je crois avoir trouvé ma voie !
Racontez-nous ; on vous lit et on publie
Articles Similaires :
- Elle était consultante en management, elle a créé jemecasse.fr Nouveau témoignage de fuite et rencontre avec Lyv, la fugueuse et blogueuse de jemecasse.fr. Après avoir fait ses armes en...
- Il quitte la banque d’affaire pour donner une deuxième vie aux invendus Après 5 ans en banque d’affaire, Jean Moreau lance PHENIX qui a pour vocation de donner une deuxième vie aux...
- L’aventure d’Amélie: 250 jours pour expérimenter le design Quelle était ta vie d’avant ? Après des études à Montréal et une fois de retour en France, je suis...
- Jeanne : « J’envisageais ensuite de poursuivre ma carrière « en entreprise »…mais la fièvre de l’entrepreneuriat m’a rattrapée » Rencontre avec Jeanne Chemla, qui a failli partir à La Défense après la revente de sa première entreprise…Mais le sort...