Rencontre avec Laura Choisy, qui s’est lancée dans l’aventure entrepreneuriale après 4 années de salariat tumultueuses…
Quelle était ta vie d’avant ?
J’ai été élevée dans une famille d’entrepreneurs. Mon père était ouvrier et ma mère secrétaire. Pour améliorer leur niveau de vie, ils ont décidé à l’âge de 35 ans, d’ouvrir ensemble leur entreprise. Mon père aux commandes des machines dont il avait l’expertise, et ma mère à celles de la gestion de l’entreprise. Je les ai toujours vu se battre pour faire vivre leur entreprise, persévérer pour trouver de nouveaux clients, sans jamais attendre quoi que ce soit, de personne. Leur indépendance venait certes avec son lot de soucis, mais pour rien au monde ils n’auraient échangé leur place pour reprendre leur vie de salarié.
Ils m’ont toujours encouragée à suivre ma voie et à prendre mes propres décisions. Au cours de mes 4 années de salarié, j’ai changé 4 fois d’entreprises. Je m’ennuyais très vite, faisant rapidement le tour des problématiques du quotidien. Fin 2014, après avoir créé ma première entreprise en parallèle de mon salariat, je décide de démissionner. C’est ainsi qu’en janvier 2015, je me retrouve freelance en communication web du secteur associatif (ayant décidé de quitter l’entreprise que j’avais contribué à créer). Ma vie d’entrepreneur commence enfin !
L’élément déclencheur ?
Lors de ma dernière année de salariée, j’avais commencé à monter une association avec une amie. Cela a duré plusieurs mois et nous avons finalement décidé de nous « séparer » : nous préférions simplement rester amies. Cela a pour moi été le déclencheur final de ma démission. Je voulais voler de mes propres ailes et mener mon projet personnel.
Ayant la chance de bénéficier du chômage, je cherche à monter une startup sans avoir encore d’idée précise. Car être freelance c’est bien, mais c’est une situation qui ne me correspond pas. Très rapidement, je me rends compte que je souffre d’être seule au quotidien dans mon appartement, sans jamais voir personne pendant mes heures de travail. L’idée de Cohome arrive à ce moment : je vais proposer de partager mon appartement en journée, avec d’autres professionnels qui ressentent la même problématique d’isolement.
Et maintenant ?
Dans les premiers mois qui ont suivi ma démission, j’ai initié une activité de freelance en communication web, toujours pour le secteur associatif. Je voulais me tester en tant que freelance, et je cherchais en parallèle une idée de startup à monter. Au bout de quelques mois à bosser seule de mon salon, je me suis dit qu’il fallait que ça cesse : je voulais retrouver des collègues. Je me suis donc tournée vers les espaces de coworking, mais ils étaient trop onéreux pour mon portefeuille de chômeuse en démarrage d’activité de freelance.
Ma solution a été d’inviter d’autres freelances, puis entrepreneurs à venir partager mon salon de temps autres. Et c’est comme ça que la société pour laquelle je me consacre aujourd’hui à 100% est née : Cohome. Son but est de permettre à ceux qui travaillent seuls de chez eux (freelances, entrepreneurs, chômeurs, étudiants ou artistes), de se retrouver les uns chez les autres, lorsqu’ils en ressentent le besoin, et à petit prix. Vous pouvez ainsi développer votre réseau professionnel, pour trouver des missions ou un boulot, gagner en productivité et en motivation du quotidien.
Racontez-nous ; on vous lit et on publie
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