1. On active le mode séduction
Ne parle-t-on pas de phrase d’accroche dans une lettre de motivation ? Cette première phrase décrite comme primordiale par nombre de professionnels des RH semble pouvoir faire varier la sympathie que l’on portera à votre dossier.
Et bien allez donc taper « phrase d’accroche » dans Google (allez-y, je vous attends là). Sur quoi tombez-vous? Des phrases pour draguer sur Meetic, sur Tinder ou dans un bar…Oui parce que finalement, qu’on prépare sa candidature ou qu’on se demande ce qu’on pourrait dire pour aborder une personne qui nous plaît, au bout du compte, on est traversé par les mêmes questions: qu’est-ce je vais dire pour attirer son attention ? Comment je vais me démarquer des autres qui essaient aussi ?
Et cette succession d’adjectifs qualificatifs que l’on utilise pour parler de soi-même comme « dynamique, ouvert et rigoureux » ou les petites phrases du type « J’ai le culte du travail accompli »…Franchement, quelle différence avec un type qui exhibe ses biscotos au passage d’un groupe de filles ? Dans les deux cas, il y a une tentative plus ou moins adroite d’attirer l’attention et de faire du charme pour être choisi parmi tous les autres.
2. On dirait tout pour que ça marche
Le recruteur vous demande quel est votre niveau d’anglais. Vous répondez avec aplomb qu’il est suffisamment bon pour travailler au quotidien avec des interlocuteurs à l’international. Ce n’est pas tout à fait vrai. Le fait est que hors visionnage de séries et films américains en VO, vous avez cessé de pratiquer régulièrement l’anglais depuis 2012. C’est un petit arrangement avec la vérité assez proche de cette fois où vous avez répondu à Damien que vous étiez prête à l’accompagner faire du jogging – deux fois par semaine à 7h du matin – alors même que vous avez une sainte horreur du jogging. Vous avez senti que c’était important pour votre lui (le recruteur comme Damien) alors vous avez dit oui pour ne pas risquer de décevoir. Nous l’avons tous fait un jour.
Ce mini mensonge on se dit souvent pour déculpabiliser qu’on le transformera en réalité et qu’au fond il nous rendra meilleur: si vous décrochez le poste, vous vous entraînerez à peaufiner votre anglais en cachette et si Damien vous aime bien ce sera une motivation supplémentaire pour se remettre au sport.
3. On se pare de ses plus beaux atours
Vous vous souvenez Killian Khojandi dans “Bref, j’ai passé un entretien d’embauche” ? Il le dit lui-même, sa tenue d’entretien d’embauche, il la reporte aux mariages et aux enterrements. Bref, dans toutes les occasions où il faut ressembler à un sou neuf. Parce qu’à moins d’être dans l’IT ou dans un boulot en créa, la plupart du temps, il faut se faire beau pour son entretien. Et pour quelle autre occasion, on se bichonne pour impressionner quelqu’un? Pour son 1er rendez-vous pardi! Alors bien sûr, on ne sort pas le costume spécial grandes occasions ici, mais tout de même, on part en quête de la tenue dans laquelle on se sent le plus beau en se demandant quel effet elle aura sur notre target.
4. On est désespérément accroché à son téléphone
Vous scrutez votre boîte mail en permanence, vous vérifiez sans cesse que vous n’avez pas d’appels manqués…Le téléphone n’est pas en silencieux, mais on ne sait jamais, il n’y a peut-être pas de réseau par ici. C’est la même torture que celle qui suit les lendemains d’une rencontre.
Est-ce qu’il va m’appeler ou pas? Au bout de combien de temps je dois considérer que c’est sans suite? J’appelle moi-même? Toutes vos pensées sont tournées vers une personne qui, pour le moment, ne vous envoie aucun signe et ça vous obsède. Un frémissement de votre téléphone et vous sautez dessus tel un prédateur surgissant sur sa proie. Comportement totalement irrationnel dans la mesure où vous savez qu’il n’a aucune possibilité de s’échapper. Vous vous éclaircissez la voix juste avant de décrocher et pour une raison étrange vous sentez le besoin de vous redresser voire de vous mettre debout. Votre mission: cacher votre stress et avoir l’air assuré.
5. Pour certains c’est simple comme bonjour et c’est parfaitement injuste
On a tous un ami ou une connaissance qui nous tape un peu sur les nerfs par moments tant sa chance insolente et son succès dans à peu près tous sont insupportables. Cet ami(e), lui (elle), n’a jamais connu les tourments des rédactions nocturnes de lettres de motivation et n’a pas passé plus de quelques entretiens avant de trouver la boîte dans laquelle il allait s’épanouir avec un bon salaire à la clé. Dans certains cas, il a même obtenu son poste de rêve sans vraiment le chercher. Insoutenable.
Ce même individu, n’a pas non plus eu à se coltiner de nombreux crapauds avant de trouver la personne qu’il lui fallait. Ça s’est juste fait « comme ça » déclare ce dernier. Insoutenable (bis). D’une certaine façon, cette personne est un peu comme un jumeau spirituel de Gwyneth Paltrow qui vous donne à penser que votre vie est tout simplement moins bien. Oublions Paltrow et gardons en tête ce mantra de Mandela “Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.”
6. Parfois on ne choisit pas le bon
Heureusement, on finit tous par se caser quelque part. Mais, parfois, après quelques temps la passion s’affaiblit comme chantait Axelle Red. Aucune motivation pour se rendre au bureau, l’impression que chaque jour est insipide, la procrastination, les coups d’oeil rapide aux offres d’emploi…Il y a un stade où il semble que les seules choses qui vous retiennent à votre poste sont sa rétribution et la peur du chômage. Tout comme la peur de vous retrouver seul(e) ou de ne pas être capable de trouver quelqu’un d’autre peut vous retenir dans une relation dans laquelle vous ne vous épanouissez plus.
Tôt ou tard, il faudra se rendre à l’évidence: votre job n’est pas (ou plus) celui qu’il vous faut et la meilleure chose qu’il vous reste à faire est de rompre. Rompre votre contrat de travail et oser vous lancer dans un nouveau challenge. Il ne reste plus qu’à réfléchir à ce que ce sera: reprendre une formation, partir travailler à l’étranger, créer sa boîte, ou tout simplement rejoindre une entreprise qui vous correspond mieux. Le champ est libre.
Un article de notre contributrice Raïssa SIDIO-TCHALÉ
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6 raisons pour lesquels chercher un emploi est aussi compliqué que de chercher sa moitié
1. On active le mode séduction
Ne parle-t-on pas de phrase d’accroche dans une lettre de motivation ? Cette première phrase décrite comme primordiale par nombre de professionnels des RH semble pouvoir faire varier la sympathie que l’on portera à votre dossier.
Et bien allez donc taper « phrase d’accroche » dans Google (allez-y, je vous attends là). Sur quoi tombez-vous? Des phrases pour draguer sur Meetic, sur Tinder ou dans un bar…Oui parce que finalement, qu’on prépare sa candidature ou qu’on se demande ce qu’on pourrait dire pour aborder une personne qui nous plaît, au bout du compte, on est traversé par les mêmes questions: qu’est-ce je vais dire pour attirer son attention ? Comment je vais me démarquer des autres qui essaient aussi ?
Et cette succession d’adjectifs qualificatifs que l’on utilise pour parler de soi-même comme « dynamique, ouvert et rigoureux » ou les petites phrases du type « J’ai le culte du travail accompli »…Franchement, quelle différence avec un type qui exhibe ses biscotos au passage d’un groupe de filles ? Dans les deux cas, il y a une tentative plus ou moins adroite d’attirer l’attention et de faire du charme pour être choisi parmi tous les autres.
2. On dirait tout pour que ça marche
Le recruteur vous demande quel est votre niveau d’anglais. Vous répondez avec aplomb qu’il est suffisamment bon pour travailler au quotidien avec des interlocuteurs à l’international. Ce n’est pas tout à fait vrai. Le fait est que hors visionnage de séries et films américains en VO, vous avez cessé de pratiquer régulièrement l’anglais depuis 2012. C’est un petit arrangement avec la vérité assez proche de cette fois où vous avez répondu à Damien que vous étiez prête à l’accompagner faire du jogging – deux fois par semaine à 7h du matin – alors même que vous avez une sainte horreur du jogging. Vous avez senti que c’était important pour votre lui (le recruteur comme Damien) alors vous avez dit oui pour ne pas risquer de décevoir. Nous l’avons tous fait un jour.
Ce mini mensonge on se dit souvent pour déculpabiliser qu’on le transformera en réalité et qu’au fond il nous rendra meilleur: si vous décrochez le poste, vous vous entraînerez à peaufiner votre anglais en cachette et si Damien vous aime bien ce sera une motivation supplémentaire pour se remettre au sport.
3. On se pare de ses plus beaux atours
Vous vous souvenez Killian Khojandi dans “Bref, j’ai passé un entretien d’embauche” ? Il le dit lui-même, sa tenue d’entretien d’embauche, il la reporte aux mariages et aux enterrements. Bref, dans toutes les occasions où il faut ressembler à un sou neuf. Parce qu’à moins d’être dans l’IT ou dans un boulot en créa, la plupart du temps, il faut se faire beau pour son entretien. Et pour quelle autre occasion, on se bichonne pour impressionner quelqu’un? Pour son 1er rendez-vous pardi! Alors bien sûr, on ne sort pas le costume spécial grandes occasions ici, mais tout de même, on part en quête de la tenue dans laquelle on se sent le plus beau en se demandant quel effet elle aura sur notre target.
4. On est désespérément accroché à son téléphone
Vous scrutez votre boîte mail en permanence, vous vérifiez sans cesse que vous n’avez pas d’appels manqués…Le téléphone n’est pas en silencieux, mais on ne sait jamais, il n’y a peut-être pas de réseau par ici. C’est la même torture que celle qui suit les lendemains d’une rencontre.
Est-ce qu’il va m’appeler ou pas? Au bout de combien de temps je dois considérer que c’est sans suite? J’appelle moi-même? Toutes vos pensées sont tournées vers une personne qui, pour le moment, ne vous envoie aucun signe et ça vous obsède. Un frémissement de votre téléphone et vous sautez dessus tel un prédateur surgissant sur sa proie. Comportement totalement irrationnel dans la mesure où vous savez qu’il n’a aucune possibilité de s’échapper. Vous vous éclaircissez la voix juste avant de décrocher et pour une raison étrange vous sentez le besoin de vous redresser voire de vous mettre debout. Votre mission: cacher votre stress et avoir l’air assuré.
5. Pour certains c’est simple comme bonjour et c’est parfaitement injuste
On a tous un ami ou une connaissance qui nous tape un peu sur les nerfs par moments tant sa chance insolente et son succès dans à peu près tous sont insupportables. Cet ami(e), lui (elle), n’a jamais connu les tourments des rédactions nocturnes de lettres de motivation et n’a pas passé plus de quelques entretiens avant de trouver la boîte dans laquelle il allait s’épanouir avec un bon salaire à la clé. Dans certains cas, il a même obtenu son poste de rêve sans vraiment le chercher. Insoutenable.
Ce même individu, n’a pas non plus eu à se coltiner de nombreux crapauds avant de trouver la personne qu’il lui fallait. Ça s’est juste fait « comme ça » déclare ce dernier. Insoutenable (bis). D’une certaine façon, cette personne est un peu comme un jumeau spirituel de Gwyneth Paltrow qui vous donne à penser que votre vie est tout simplement moins bien. Oublions Paltrow et gardons en tête ce mantra de Mandela “Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends.”
6. Parfois on ne choisit pas le bon
Heureusement, on finit tous par se caser quelque part. Mais, parfois, après quelques temps la passion s’affaiblit comme chantait Axelle Red. Aucune motivation pour se rendre au bureau, l’impression que chaque jour est insipide, la procrastination, les coups d’oeil rapide aux offres d’emploi…Il y a un stade où il semble que les seules choses qui vous retiennent à votre poste sont sa rétribution et la peur du chômage. Tout comme la peur de vous retrouver seul(e) ou de ne pas être capable de trouver quelqu’un d’autre peut vous retenir dans une relation dans laquelle vous ne vous épanouissez plus.
Tôt ou tard, il faudra se rendre à l’évidence: votre job n’est pas (ou plus) celui qu’il vous faut et la meilleure chose qu’il vous reste à faire est de rompre. Rompre votre contrat de travail et oser vous lancer dans un nouveau challenge. Il ne reste plus qu’à réfléchir à ce que ce sera: reprendre une formation, partir travailler à l’étranger, créer sa boîte, ou tout simplement rejoindre une entreprise qui vous correspond mieux. Le champ est libre.
Un article de notre contributrice Raïssa SIDIO-TCHALÉ
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