Rencontre avec Leonid Goncharov, fondateur de l’Anticafé
A quoi ressemblait ta vie d’avant ?
Ukrainien d’origine, je suis arrivé en France il y a maintenant 6 ans pour mes études en école de commerce. Pendant mes études, j’ai fait comme beaucoup quelques pas dans le monde du conseil. Si j’ai bien appris de ces premières expériences, j’ai aussi rapidement compris que ce que je voulais vraiment, c’était, plus que de recommander ou d’auditer, créer, développer un projet. J’ai donc organisé ma fuite.
Quel a été l’événement déclencheur ?
L’élément déclencheur a été ma frustration de ne pas trouver de lieu simple, accessible, convivial et sans prise de tête à Paris. Malgré plusieurs années en France, j’étais toujours en quête du lieu idéal. Il y avait bien les bars mais c’était plutôt pour le soir. Ou les bibliothèques que je fréquentais pendant mes études, mais l’ambiance froide et studieuse ne me plaisait pas vraiment. IL y avait aussi chez moi, mais il faut avouer que c’était un peu petit et un peu loin du centre. Ou encore le café du coin, mais c’était plutôt cher pour ce que c’est et pas vraiment pratique pour passer plus du temps que celui d’un café.
Et maintenant ?
J’ai donc décidé de créer mon propre lieu, l’Anticafé. L’aventure d’un lieu physique, plutôt qu’un projet digital. Un Anticafé car l’espace fonctionne selon un modèle inversé : on y paye au temps passé et absolument tout est compris dans le prix du séjour. Tout, sans contraintes, même les encas et les boissons. Le but de ce système au temps passé ? Permettre aux utilisateurs de venir, à tout moment de la journée, faire absolument ce qu’ils veulent dans l’espace : travailler, rencontrer, prendre un café, organiser un événement, juste « chiller » et grignoter… c’est l’Anticafé qui s’adapte aux besoins et non l’inverse.
Le premier lieu a ouvert à Paris, en 2013. Une ancienne galerie d’art, dans une rue du Vieux Paris, transformée en Anticafé. Le bouche à oreille aidant, le public a été au rendez-vous. Rapidement, grâce au retour des premiers fidèles, nous avons pu affiner le modèle et ouvrir cinq autres lieux. Et une équipe jeune mais surtout un peu folle s’est structurée autour du projet.
Aujourd’hui, après une belle levée de fonds bouclée avant l’été, l’objectif est de créer un réseau de lieux alternatifs. Pas une chaîne standardisée mais un réseau Anticafé, construit avec des entrepreneurs créatifs qui développement avec notre aide leur propre Anticafé en France et en Europe. Un réseau social, dans la vraie vie.
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